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Evol, village fleuri

En 2013, le village d’Evol a obtenu, dans le cadre d’un classement parmi les villages les plus fleuris,  le 2ème prix dans la catégorie 1a (village de moins de 200 habitants). 

En 2014, il a obtenu le 3ème prix dans la même catégorie. Nous venons d’apprendre que pour l’année 2015, le village d’Evol a, à nouveau, obtenu le 2ème prix dans sa catégorie. 
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Les transhumances

La transhumance des Mérens

Les Mérens sont une race de chevaux rustique. La transhumance dure 8 jours. Avant le départ les chevaux sont ferrés dans un mas situé entre Saint-Cyprien et Argelès. C’est Nathalie Komaroff qui élève ces chevaux. La Transhumance vers les alpages (Porté-Puymorens) a lieu au mois de mai. Le retour vers la plaine se passe au mois d’Octobre. Le chemin emprunté pour cette transhumance traverse le Vallespir, le Conflent et la Cerdagne. Départ Argelès puis maureillas, Céret, Arles sur Tech, Baillestavy, Fillols, Villefranche de Conflent, Evol, La Llagonne, Dores pour enfin arriver à Porté-Puymorens.

La transhumance de ces chevaux a lieu dans le courant du mois de mai.

La transhumance des vaches

La transhumance  des vaches (race Aubrac) a lieu le premier samedi du mois de Juin. Cet évènement permet de suivre les vaches dès leur départ de Mariens, petit village situé en face d’Olette-Evol, de l’autre côté de la Têt. L’arrivée à Evol se situe aux environs de 18h. Bien souvent, pour patienter en attendant les vaches, un concert ou une chorale se produit dans l’église Saint-André d’Evol. Pour clôturer la journée, les éleveurs organisent un repas élaboré avec la « Rosée des Pyrénées ».

Site Web : http://www.roseedespyrennees.com


Le patrimoine

Aperçu historique du village d’Evol

EVOL était au moyen âge le centre d’une importante vicomté créée en 1335, qui comprenait les villages des Horts, de Sauto, Estavar, Bajande, Fontrabiouse, Creu, Olette, Jujols et Fetges. Le seigneur en était alors Bernat de So, descendant de Bernat de Llo (mentionné comme seigneur d’Evol en 1163).Au XVème siècle, la seigneurie passa à la famille de Castre-Pinos, puis au XVIIème siècle à celle des ducs d’Hijar, qui étaient encore seigneurs d’Evol à la veille de la révolution.

Le village

Le processus de dépeuplement du village d’Evol s’est effectué à partir du XVIIème siècle, d’abord et surtout au profit de son annexe d’Olette, sur l’ancienne via conflentuentana (menant du Roussillon en Cerdagne) érigée en paroisse en 1597 et où le siège paroissial d’Evol fut transféré en 1603. La commune d’Evol, elle-même, a été annexée à celle d’Olette en 1827.En 1568, on comptait trente chefs de famille à Evol (ce qui représentait environ 150 habitants), 100 feux à Olette en 1586 (soit dans les 500 habitants). Evol comptait, en 1789, 57 feux (250 à 300 habitants) et moins de 50 feux en 1905 soit 272 habitants.En 1903, Olette comptait environ 700 habitants. Sa population (grossie de celle d’Evol) ne cessa d’augmenter jusqu’au milieu du XIXème siècle (1263 habitants en 1846) et déclina lentement ensuite pour arriver au nombre de 595 habitants en 1961 dont 50 habitants d’Evol. En 1982, la population d’Olette-Evol était de 532 habitants.Le dépeuplement d’Evol qui est allé en s’accélérant au cours du XXème siècle, explique sans doute qu’il soit resté pratiquement indemne de constructions injurieuses. Les maisons rustiques d’Evol, groupées sur les pentes d’une colline de la rive gauche de la rivière, généralement orientées vers le midi, constituent autant de modèles de l’architecture rurale du Haut-Conflent et, plus spécialement, de la zone montagneuse de la rive gauche de la Têt doit des Garrotxes, d’Olette à Mont-Louis, laquelle communiquait avec le Capcir par une ancienne voie.Construites avec le schiste brun ou noirâtre local et couvertes d’ardoises bleutées dont plusieurs anciennes carrières existent dans la vallée, ces maisons utilisent toujours judicieusement la pente naturelle du terrain, comportent généralement des portes et fenêtres à linteaux de bois et ont conservé un certain nombre de typiques balcons de bois à encorbellement, établis en direction du meilleur ensoleillement et des escaliers extérieurs donnant accès au premier étage, seul réservé à l’habitation humaine, le rez-de-chaussée étant réservé au bétail et aux ustensiles agricoles.


Eglise Saint-André d’Evol (XIème siècle)

Cet édifice, classé Monument historique (arrêté du 25 mars 1943), remonte au XIème siècle.A nef unique, pourvue d’un large chevet semi-circulaire à arcatures lombardes, accostée d’un clocher carré également décoré d’arcatures lombardes, elle a été augmentée à la fin du XVIème siècle d’une grande chapelle rectangulaire, dédiée à Notre Dame du Rosaire. Celle-ci abrite toujours un important retable peint (MH), le plus ancien retable du Roussillon, daté de 1578-1580.Après la victoire de Lépante (1571), remportée sur les Turcs alors Maîtres de la méditerranée, par la flotte Hispano-Vénitienne, les Confréries du Rosaire furent peu à peu créées dans toutes les églises, en action de grâce à Notre Dame du Rosaire ; celle d’Evol, la plus ancienne du Roussillon, fut fondée en 1577.Elle est flanquée du Conjurador où le prêtre exerçait ses pratiques pour conjurer le mauvais sort (principalement orages, foudre, grêle, tempête).Un des trésors de l’église Saint André : Le retable de Saint-Jean Baptiste (XVème siècle). Le retable Saint-Jean Baptiste a été réalisé pour la chapelle du château de La Bastide, situé en aval d’Olette et dont les tours sont devenues, depuis 1963, les sentinelles de l’usine Comi-Fluor.Jean de So, Vicomte d’Evol fit édifier ledit château de La Bastide en 1340 et Guillaume de So, pour la chapelle de la nouvelle forteresse, fit donation d’un retable consacré à Saint-Jean Baptiste, et exécuté peu avant sa mort, vers 1425-1428.Déplacé dans l’église Saint-André d’Evol, il en est aujourd’hui l’œuvre principale et demeure une pièce maîtresse pour l’histoire de l’Art en Conflent et en Catalogne Nord. Il fut réalisé par le « Maître du Roussillon ». Le retable est structuré en triptyque et son architecture est rigoureuse. Il est composé d’un élément central, bordé de volets latéraux divisés en trois panneaux. Cet ensemble surmonte une prédelle où apparaissent 4 écussons. Le 1er et le 3ème portent les armes de la famille de So : « d’or à la bande de gueules », le 2ème les armes de Blanche d’Aragall, première femme de Guillaume de So : « de So parti d’or à un coq de sable, barbé et crêté de gueules », le 4ème, les armes d’Eléonore de Cà Garriga, seconde femme de Guillaume de So : « de So parti de gueules à un garric arraché d’or ». C’est donc ces considérations héraldiques qui ont permis de Professeur Durliat, d’attribuer à Guillaume de So la commande du retable.


LE CONJURADOR

(Extrait de la revue « Conflent » n° 168 (Novembre – Décembre 1990)

A Evol sur le large perron devant l’église, à gauche de l’escalier qui y accède, on peut voir deux larges arcades restaurées en 1950, que l’on considère comme faisant partie du conjurador, dont le toit s’appuyait sur les dites arcades d’une part, et sur le mur de l’église d’autre part, constituant ainsi une sorte de préau. L’abbé Llopet, dans son livre Olette, Evol, Les Garrotxes, présente cet emplacement comme étant celui d’où le prêtre exorcisait le mauvais temps.On peut supposer qu’il servait de lieu de réunion des paroissiens après la messe et peut-être aussi du conseil municipal, comme c’était le cas en certains lieux de Catalogne où le comunidor accueillait les édiles, lorsqu’il n’y avait pas de « casa del comù », c’est-à-dire de mairie. Le même abbé Llopet rapporte que la salle de réunion des conseillers avait été établie en 1791 dans la cuisine du presbytère, en murant tout simplement la porte de communication avec le reste de l’immeuble. Avant le choix de cette pièce il n’y avait sûrement pas de maison-commune à Evol.

LE RETABLE SAINT JEAN BAPTISTE (XVème siècle) : Trésor de l’église d’Evol

Le retable Saint-Jean Baptiste a été réalisé pour la chapelle du château de La Bastide, situé en aval d’Olette et dont les tours sont devenues, depuis 1963, les sentinelles de l’usine Comi-Fluor.Jean de So, Vicomte d’Evol fit édifier ledit château de La Bastide en 1340 et Guillaume de So, pour la chapelle de la nouvelle forteresse, fit donation d’un retable consacré à Saint-Jean Baptiste, et exécuté peu avant sa mort, vers 1425-1428.Déplacé dans l’église Saint-André d’Evol, il en est aujourd’hui l’œuvre principale et demeure une pièce maîtresse pour l’histoire de l’Art en Conflent et en Catalogne Nord. Il fut réalisé par le « Maître du Roussillon ». Le retable est structuré en triptyque et son architecture est rigoureuse. Il est composé d’un élément central, bordé de volets latéraux divisés en trois panneaux. Cet ensemble surmonte une prédelle où apparaissent 4 écussons. Le 1er et le 3ème portent les armes de la famille de So : « d’or à la bande de gueules », le 2ème les armes de Blanche d’Aragall, première femme de Guillaume de So : « de So parti d’or à un coq de sable, barbé et crêté de gueules », le 4ème, les armes d’Eléonore de Cà Garriga, seconde femme de Guillaume de So : « de So parti de gueules à un garric arraché d’or ». C’est donc ces considérations héraldiques qui ont permis de Professeur Durliat, d’attribuer à Guillaume de So la commande du retable.

LECTURE DU RETABLE :

Le panneau central consacré à la représentation de Saint-Jean Baptiste, désigne l’Agneau de Dieu, à ses pieds, un homme est à genoux, mais de taille réduite, ce qui laisse penser que le donateur lui-même tient à être pris en considération, en exigeant sa représentation à côté de lui.Jean Baptiste tient une lanterne, un phylactère où apparait écrit : ECCE AGNUS DEI, ECCE LUX VERA : ceci est l’Agneau de Dieu, ceci est la vraie lumière.Le volet de gauche : en respectant le sens de la lecture, de haut en bas, les scènes relatives de la vie de Saint-Jean Baptiste sont évoquées : la vision de Zacharie, la visitation, la naissance de Saint-Jean Baptiste, la décollation du Saint et la représentation de sa tête à Hérode.La prédelle se lit de gauche à droite et présente les scènes de la passion du Christ : la trahison de Juda, Jésus devant Pilate, la Crucifixion, la descente de croix et la mise au tombeau.Le bois est utilisé comme support et l’application de la peinture a été faite sur un enduit épais, constitué à base de blanc d’œuf et de colle. L’Architecture du retable est soulignée par un rapport de menuiseries qui contribue notamment au compartimentage des différents volets et panneaux. Chacun d’entre eux est isolé par un pinacle et chaque panneau est surmonté d’arcs dentelés et trilobés soutenus par des colonnettes torsadées. On remarque la référence à l’architecture monumentale gothique. Le retable présente une symétrie de part et d’autre du panneau central. Cette symétrie est tout à fait symbolique puisqu’elle s’établit le long d’un axe vertical ; cet axe est matérialisé par trois représentations : le Baptême du Christ, Saint-Jean Baptiste et la crucifixion du Christ.


Château féodal d’Evol (XIIIème siècle)

La terre ou villa d’Evol est cédée en 957 par le comte de Cerdagne. Sunifred II (petit-fils de Guifre el Pelos) à l’abbaye de Sainte Marie de Ripoll. Elle appartient avant 1230 à Bernard 1er d’Alion puis à son fils Bernard II qui meurt sur le bûcher de l’Inquisition en 1258. Le roi Jacques II d’Aragon nomme son descendant Guillem 1er de So, Seigneur d’Evol, en 1260. Guillem fait construire peut après le château féodal proche de la nouvelle ligne de frontière avec le royaume de France définie par le traité de Corbeil en 1258.Le château est construit sur un contrefort du Mont Coronat. Il a la forme d’un quadrilatère d’environ 40 m de côté avec une tour ronde à chaque angle et un donjon rond également au milieu du mur Nord. Le bâtiment d’habitation occupait toute la longueur du mur Ouest et comprenait trois salles communicantes : au midi, une salle (peut-être salle des gardes) de 9 m x 9 m, une grande salle de 16 m x 9 m et une troisième plus petite de 7,50 mx 9 m avec les vestiges d’une cheminée (peut-être la cuisine). Les murailles est et ouest comportaient une poterne, l’entrée principale se faisant par le mur méridional après une montée pénible. A l’Ouest se trouve une terrasse extérieure appelée la Miranda d’où l’on a une belle vue sur la vallée. Il existait un étage supérieur au niveau du chemin de ronde.Dès 1343, le vicomte Jean de So fait construire un nouveau château près d’Olette (la Bastide) et en fait sa résidence. Dès lors, l’ancien château n’abrite plus qu’une petite garnison et sert de magasin aux fermiers généraux. Il est vendu en 1812 comme bien national et reste propriété privée jusqu’en 1990 où il est racheté par la commune d’Olette-Evol.


Chapelle Saint-Etienne (XIIIème siècle)

Cette chapelle est la chapelle du château d’Evol, propriété des vicomtes d’Evol. Elle a été construite en 1260 comme le château mais, celui-ci étant trop exigü, elle n’a pu être bâtie dans son enceinte. Elle a donc été érigée à mi-pente entre la fortification et l’église paroissiale Saint-André.Le sol sur lequel elle se situait étant très instable, elle s’est effondrée en 1770.Elle a été reconstruite en 1784.Elle est dédiée à Saint-Etienne, protecteur des vicomtes d’Evol .


Ludovic Massé, l’enfant d’Evol

Sa biographie  Né en 1900 à Evol, en conflent, mort à Perpignan, l’écrivain catalan d’expression française Ludovic Massé n’a pratiquement pas quitté le Roussillon.Il passe enfance et adolescence à Saint-Jean-Pla-de-Corts, où son père enseigne et dirige l’école de garçons.Instituteur à son tour, il travaille à Cabestany et surtout à Céret, en Vallespir, jusqu’en 1939. Là, il fait aussi du journalisme (rugby – corrida – cyclisme), rencontre les artistes peintres et sculpteurs Manolo, Hugué, Violet, Bausil, Maillol, Brune et commence une collection de peinture par un dessin de Matisse.A 28 ans, selon le vœu de son père décédé l’année précédente, et après la publication d’une œuvre de jeunesse « Chopinette dans le monde du rugby », il entre « en littérature ». Proche de la sensibilité et des préoccupations d’Henri de Poulaille et Marcel Martinet, encouragé par eux, il prend place parmi les grands écrivains prolétariens. « Le mas des Oubells », sa première œuvre véritable, publiée en 1933 chez Grasset est même « gongourable ».C’est ensuite la trilogie du travail –celui du blé dans « Ombres sur les champs », celui de la forêt dans « La flamme sauvage », celui de la vigne dans « Le vin pur » puis l’autobiographie des « Grégoire » en trois volumes, elle aussi.

En 1936, dans la logique de ses convictions anarcho-syndicalistes, Ludovic Massé adhère au « Comité de vigilance des intellectuels antifascistes ». Cependant les errements du camp républicain pendant la guerre civile espagnole, comme, un peu plus tard, les excès de la Résistance en France l’amènent peu à peu à une position de refus. L’exode des français vers le Sud lui permet de rencontrer et de fréquenter les peintres Dufy, Marquet, Dubuffet et l’écrivain Roger Martin du Gard. Il correspond aussi avec Cendrars et Hemingway. Massé, qui a quitté l’enseignement en 1942, décide, après la guerre, de se consacrer exclusivement à la peinture et à la littérature.Installé à Perpignan, il mène une activité de courtage en peinture pour les riches familles roussillonnaises. Sa collection personnelle s’enrichit d’œuvres de Dufy, Atlan, Schneïder, Sugaï.Personnalité hors du commun, intransigeant, souvent en butte aux pouvoirs établis, en particulier dans l’édition, Massé continue malgré tout à écrire : un essai sur Tolstoï, des contes pour enfants, des nouvelles mettant en scène des personnages du Roussillon. Une reconstitution de l’épisode historique des Trabucayres … Nombre de ces ouvrages sont illustrés par des artistes de la région : Gili, Violet, Capdeville …Dès 1972, une « redécouverte » de l’écrivain s’amorce avec un portrait d’une heure diffusé par TF1, et la réédition de certains de ses écrits. Il apparaît désormais, au-delà de son enracinement catalan, comme un grand écrivain populaire. Le 24 Août 1982, Ludovic Massé s’éteint à Perpignan. Il est enterré civilement à Céret.

Sa bibliographie
Itinéraire littéraire de Ludovic Massé
LE MAS DES OUBELLS – 1933 (Roman)
OMBRES SUR LES CHAMPS – 1934 (Roman)
LA FLAMME SAUVAGE – 1936 (Roman)
LAM LA TRUITE – 1938 (Roman) en collaboration avec son père, Sylvain Massé
LES GREGOIRE (Romans)
1) LE LIVRET DE FAMILLE -1944 (Prix de la Guilde du livre)
2) FUMEES DE VILLAGE – 19453)
3) LA FLEUR DE LA JEUNESSE – 1946
LE VIN PUR – 1945 (Roman) – Prix Sully Olivier de Serres
LA TERRE DU LIEGE – 1953
LES TRABUCAYRES – 1955 (Roman)
CONTES EN SABOTS – 1959
LE REFUS – 1962
SIMON ROQUERE – 1969 (Roman)
GALDARAS ET AUTRES CONTES – 1982

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Musée d’Arts et Traditions

Il est situé 13, place Ludovic Massé à Evol dans les locaux de l’annexe mairie qui était autrefois l’école. Ce musée est à l’initiative de l’association « Evol la Médiévale ». On peut y découvrir la reconstitution d’une ancienne salle de classe, un musée de vieux outils et le cabinet littéraire Ludovic Massé.Pour les visites guidées appeler le 04.68.97.09.72


Sur les traces des bruixes et des encantades

La une du fascicule : cliquez ici 
L’intégralité du fascicule : cliquez ici


La Fada (La fée)

Opéra à découvrir en cliquant ici


Evol la medieval

A la sallida d’Oleta, la ruta puja amb revolts fins a Èvol. La sorpresa rau allevontes dins la unitat de les construccions d’aquest antic poble medieval (primera menció el 957) avui classificat entre els « Plus beaux villages de France », o sigui els més bonics pobles de França. Les parets de les cases són d’esquistos, les pedres endreçades les unes sobre les altres, els terrats amb lloses d’un esquist local. Les cases s’allarguen en una faixa al llarg de la ruta, sota l’església de Sant Andreu, classificada en els Monuments Històrics des del 1943. Els carrers són estrets, de vegades amb graons. A l’entrada del poble s’ha conservat un rentador. Èvol en compta tres en total. L’aigua no falta. Un petit rec travessa el poble i el bressola amb el seu cant.

Víctima com tants altres pobles de l’èxode Èvol, que comptava amb prop de 420 habitants en 1851, ha vist la seva població disminuir. Avui els seus quaranta residents fan viure el veïnat.

L’antiga escola del poble va ser transformada en sala d’exposició consagrada a l’escriptor Ludovic Massé, nascut a Èvol el 1900. Aquest lloc presenta també eines agrícoles de l’inici del segle XX.

Les cases han estat renovades, respectant les construccions d’abans, parets d’esquistos i terrats de llosesd’Èvol. El caràcter del poble ha estat conservat. Els seus forns de pa desbordant  de les parets porten encara el testimoniatge de la vida rural dels inicis del segle XX.

« A Èvol, hi ha dues menes delloses sobre el camí ramader. Al Pont de la Llosa, és molt dura. Si feu un terrat amb ella, en teniu per la vida. Més amunt, la del Roc dels Moros és més tendra. He treballat amb lloses d’altres llocs, mes cap no tenia la qualitat de la d’Èvol. Era la millor.
Quan se treuen lloses, cal anar en compte de no fer-ho de qualsevol manera, car tot se recupera. Par exemple, dels petits trossos nos en servim per tapar el forats dins les parets. »
Jacky Léal, 2017


Cortal d’en Camel

Oleta i Èvol, terra de tradicions

Cortal d’en Camel                                                                          Patrimoni vernacular

Els ramats d’Èvol

La cria d’ovins era, a Èvol, clarament superior a la cria de bovins : abans de la Primera guerra mundial, la vall sustentava fins a 2000 ovins i només 150 bovins. Cada família tenia un ramat d’unes cinquanta fedes i dues a sis vaques.

El poble era especialitzat en la venda de joves moltons : les borrecs de vuit mesos a un any eren venuts a les fires de tardor, quan baixaven de la muntanya. 

La vida pastoral

Aquesta ramaderia descansava sobre una organització col·lectiva. Els ramats eren reagrupats i pasturaven les diverses terres de la vall segons els períodes. El camí ramader és el camí de transhumància, que permetia als ramats anar de Tuïr d’Èvol a la Molina.

A la primavera els ramats pasturaven al voltant dels cortals. Del 1er de juny al 30 de setembre un vaquer guardava la vacada, és a dir el conjunt de les vaques del poble, a la devesa (comunal reservat a la pastura) de la Valleta, entre el refugi de la Molina i el Gorg Negre.

A mitjan juny els ramats eren en altitud : les vaques pasturaven l’herba del Pla de la Valleta, els ovins seguien els sotaboscos i els pendents més escarpats.

El dia de la Sant Joan se desenvolupava la processó al Gorg Negre. « El capellà exorcitzava les aigües i la muntanya… i feia fora el dimoni present al Bacdels Pudents, al Gorg on prenia l’aparença d’un marrà negre. Després beneïa pastors i ramats ».

Al setembre les vaques baixaven progressivament fins al poble, seguides pels ovins.

« A la primavera, la guàrdia dels ramats era confiada a tres propietaris, que es posaven d’acord entre ells i amb els pastors, gairebé tots nascuts a Èvol. Cada família tenia dos o tres cortals a diferents altituds : a l’hivern, prop del poble, i prop del bosc fins a més de 2000 metres d’altitud. A l’estiu el bestiar era reagrupat de la Molina al Gorg Negre i dins el bosc; a l’octubre, se baixava a mitja vall, per Tots Sants als Llosers, i retorn al voltant del poble per la Sant Andreu » Jean Mauri, 28 de gener del 1972, recollit per Joan BecatFont : Revista Conflent n°67, 1974. La vallée d’Evol, vivre en Haut Conflent, Jean Bécat


El Castell

Les terres d’Èvol, confiscades al vescomte de Conflent, són cedides el 957 pel comte de Cerdanya Sunifred II a l’abadia de Santa Maria de Ripoll, abans de ser restituïdes. Abans del 1230, pertanyen a Bernat I de Llo (d’Alion), i desprès al seu fill Bernat II, mort a la foguera de la Inquisició el 1258. El rei Jaume II de Catalunya-Aragó nomena el seu descendent Guillem I de So senyor d’Èvol, que fa construir el 1260 el castell feudal, prop de nova línia de frontera amb el regne de França (tractat de Corbeil el 1258).

El castell, edificat sobre un contrafort del Mont Coronat, té forma de quadrilàter d’uns 40 m de costat, amb una torre rodona a cada angle i una torre mestra rodona al mig de la muralla nord. L’edifici d’habitació ocupava la muralla oest i disposava de tres sales comunicants. Les muralles est i oest comportaven una poterna, amb una entrada principal a la muralla meridional. A l’oest hi ha una terrassa exterior, la Miranda, dominant la vall. Existia un pis superior al nivell del camí de ronda.

La senyoria d’Èvol fou erigida en vescomtat el 1335. Poc després, el 1343, el vescomte Joan de So fa edificar un nou castell prop d’Oleta (la Bastida), que serà la seva residència. L’antic castell només té una petita guarnició i servirà de magatzem als recaptadors generals de l’Antic Règim. És venut el 1812 com a « béns nacionals » i quedarà propietat privada fins el 1990, on és comprat pel municipi d’Oleta-Èvol.


Seguint els passos de les bruixes i encantales

La vall d’Èvol és poblada de records de bruixes.

«  Nascuda el 1918, sempre he viscut a Èvol. Me recordi molt bé dels plors del meu germà petit les nits de plena lluna, quan la bruixa del poble s’enlairava cap a la Molina, al Mont Coronat, al lloc dit la Cadira de les bruixes. Se’l podia pas consolar i el meu avi, nascut el 1850, el padrí vell, deia que la nostra casa era embruixada. »

« La bruixatirava males sorts al bestiar i el feia morir, per exemple acariciava un porc o un xai d’una certa manera dient « que és bonic – que és guapo », l’endemà, la bèstia era morta ; de cops tot el ramat s’inflava i se moria, la bruixa havia passar per allí.

Se sentia dir al vespre, a la vetllada, que un fill d’agricultor, a l’estable, veient un ocell descansant sobre una vaca, li donà un cop de bastó i li trencà l’ala. L’endemà, va veure la seva mare amb l’espatlla trencada. Era ella, la bruixa, que sabia se transformar en bèstia. »

El Gorg Negre amaga llegendes d’encantades

Una llegenda conta que un pastor mort de gana provocà una terrible tempesta pescant una de les truites d’or del llac, abans que una bruixa li demani d’anar a robar el batedor d’or de les encantades.

El 1897, Jaume Masso i Torrents va escriute un drama líric, inspirat en una llegenda que un pastor li havia contat, no gaire lluny del llac. Musicat per Enric Morera, l’opera La Fada posa en escena les encantades, el fill del senyor de Paracolls i la filla del senyor d’Èvol.


El Llosers (pissarra) i el Roc dels Moros

Patrimoni industrial / Patrimoni immaterial

El Llosers (pissarra)

« La pissarra podría ser una gran font d’ingressos per al país. Només falta el camí que permeti als camions arribar al lloc de l’explotació.

L’explotació de la pissarra és molt antic a Evol. Pierre Favre Evol i el seu fill van obtenir al juny de 1223, el dret d’extreure pissarra dels llosers de Celrà i Guixà.

En 1540 Louis Oliba « loserius loci Evol » (lloc de pissarra d’Evol) va vendre la llosa localment a un preu de 5 sols. El 1738 es venía a 13 sols 4 deniers, equivalent a 2 francs de l’antiga monbeda. (Olette Evol-la Garrotxes, Abbot LLOPET, 1961)

El lloser d’ Evol

A la fi del segle XIX i principis del segle XX, els ramaders d’ Evol complementaven els seus ingressos amb l’explotació de pissarra. Es tractava de petites pedreres, per explotar les vetes superficials, durant el temps lliure de l’hivern i la primavera.

En vigílies de la Gran Guerra, de deu a dotze llosers van ser explotades, sobretot a la Garriga del Castell i del Roc dels Moros. Les lloses utilitzades per a la construcció a l’Alt Conflent surtien molt sovint de les pedreres d’Evol.

« En les millors condicions, un equip de dos homes fabricaven durant un día una « cana” de pissarra: cincelades amb cantons i masses, talladles amb martells especials. La « cana” és un quadrat de dos metres per dos, les pissarres eren col·locades una al costat de l’altre.

« J. Becat La vallée d’Evol, revue Conflent nº 67, 1974

L’explotació de la pissarra es va reduir dràsticament després de les guerres mundials. L’any de 2009 es tornar a obrir una pedrera que s’explota de manera artesanal.

El Roc dels Moros

A l’altre costat del riu, el Roc dels Moros, està curiosament envoltat de molts murs de pedra seca. Segons la tradició popular, els « moros » havien construït un castell, encara que no hi ha cap vestigi de la fortificació.

« Sembla que la presència musulmana al nord dels Pirineus al segle VIII, aixi com les moltes incursions sagnants perpetrades més tard pels invasors àrabs, han deixat una marca indeleble en la memòria col·lectiva. El Moro odiat, l’enemic jurat, ha acabat per convertirse en un ser de formidable poder, de força hercúlea, un gegant capaç de les mes grans gestes i en un constructor fora del normal”Histoires de pierres, légendes d’ici, Agence méditerranéenne de l’environnemnet, Association de développement économique du Cantobn d’Olette, 1998.


Medieval Evol

Cultural heritage

Vernacular heritage

As it leaves Olette, the road climbs in a series of hairpins up to Evol. The surprise then lies in the unity of the buildings of this ancient medieval village, first mentioned in 957, and today ranked among the Most beautiful villages of France. The walls of the houses are of shale, the stones stacked upon each other, and the roofs are of local schist known as lloses. The houses are in a strip along the road, below the church of Saint Andrew, classified a Historic monument since 1943. The streets are narrow, sometimes in steps. At the entrance to the village, a wash house has been preserved. Evol has three altogether. There is no lack of water.  A small water channel crosses the village and lulls the hamlet with its sound.

Victim of the exodus, like so many other villages, Evol, which had nearly 420 inhabitants in 1851, has seen its population decrease. Today, its 40 residents give life to the hamlet.

The old village school has been turned into an exhibition room dedicated to the writer Ludovic Massé, born in the village in 1900. Agrarian tools from the beginning of the 20th century are also exhibited here.

The houses have been renovated, respecting the constructions of the past, with shale walls and Evol lloses on the roofs. The authenticity of the village has been preserved. The bread ovens protruding from the walls still testify to the rural life of the beginning of the 20th century.

« At Evol there are two kinds of lloses on the cami Ramader. At the Pont de la LLosa, it is very hard. You make a roof out of that, you’ll have it for life. The one above, at the Roc des Moros is softer. I have worked with lloses  everywhere , but none had the quality of that of Evol, it was the best.

When you’re taking out lloses, you have to be careful, don’t do it any old how, because every bit can be used. The small pieces can be used to fill in holes in the walls.”

Jacky Léal, 2017.


Feudal castle

The land of Evol was ceded in 957 by the Count of Cerdagna, Sunifred II to the abbey of Santa Maria of Ripoll. Before 1230 it belonged to Bernard I of Alion, and then to his son Bernard II who was burned at the stake by the Inquisition in 1258. King James II of Aragon named his son Guillem of So, Lord of Evol, and it was he who in 1260 built the feudal castle near the new frontier line with the kingdom of France (treaty of Corbeil in 1258).

The castle, built on a buttress of Mount Coronat, has a quadrilateral shape, the walls being about 40 metres long with a round tower at each corner, and a round keep in the middle of the north wall. The residential building occupied the western wall and consisted of three connecting rooms. The east and west walls had a postern, the main entrance being through the southern wall. To the west lies an outdoor terrace (the miranda) overlooking the valley. There was an upper floor on the level of the walkway.

As early as 1343, Viscount Jean de So had a new castle built near Olette  (The Bastide) which was to become his residence. The old castle would now only house a small garrison, and served as a storehouse for the farmers-general. It was sold off as a national property in 1812 and remained in private hands until 1990 when it was bought by the municipality of Olette-Evol.


Camel’s cortal

Camel’s cortal                                                                                                   Vernacular heritage

Evol’s herds

Sheep farming was significantly more important than cattle farming at Evol : before the First world War, as many as 2000 sheep grazed in the valley, and only about 150 head of cattle. Each family owned a herd of fifty or so sheep, and two to six cows.

The village specialized in selling young sheep:  the lambs which were eight months to a year old were sold at the autumn fairs, when they came down from the mountain pastures.

Pastoral life

Breeding relied on a collective organization. The herds were grouped and grazed on the different pastures of the valley depending on the season. The cami  Ramader is the path of transhumance, which allowed herds to go up from Thuir d’Evol to Molina.

In the spring, the sheep grazed around cortals (small stone barns)From June 1st until September 30th a cowherd kept all the cows from the village at the devesa, the common village grazing land of Valleta, between the refuge of Molina and the Gorg Negre. By the middle of June, all the herds would be high up. The cows grazed the grass of the Pla de la Valleta, and the sheep roamed in the woods and on the steep slopes.

On Saint John’s day, there was a procession to the Gorg Negre.   » The priest exorcised the waters and the mountain….and chased away the demon which was at the Bac Dels Pudents, at the Gorg where it was said to assume the appearance of a black ram. Then the priest would bless the shepherds and the herds.”

In September the cows gradually descended to the village, followed by the sheep.

« In the spring, the watching of the herds was entrusted to three owners who arranged everything  with the local shepherds, who were mostly from Evol. Each family had two or three cortals at different altitudes: in winter they would be near the village, close to the forest up to 2000 metres above sea level. In the summer, the animals were grouped together from La Molina to Gorg Negre and in the forest; in October, we went down half-way, and at All Saints’ to the « Llosers”, and back around thevillage for Saint Andrew’s.” Jean Mauri, January 28, 1972, in an interview by Jean Bècat. Source: Revue Conflent n°67, 1974. La Vallée d’Evol, vire en haut Conflent, Jean Bècat.


The Llosers (slate quarries)

Industrial Heritage/ Intangible heritage

The Llosers  (slate quarries)

Slate could be a big source of income for the region. All that is missing is a road  that would allow trucks to pick it up right where it is produced.

Slate production is very old in Evol. Pierre Favre and his sons from Evol obtained the right to extract slate from the quarries at Celrà and Guixà in June, 1223.

In 1540 Louis Oliba « loserius loci de Evol” [slatemaker from Evol] sold slate on the site at 5 sols per cana. We sold it in 1738: 13 sols and 4 deniers the equivalent to 2 francs of our money today”

(Olette-Evol , the Garrotxes, Abbé LLOPET, 1961)

La llose from Evol

At the end of the nineteenth and the beginning of the twentieth century, the farmers from Evol used to supplement their income by extracting slate. There were small quarries with superficial veins which could be exploited by them in their free time during the winter and spring.

On the eve of the First World war, ten to twelve llosers were exploited, particularly in the Garriga del Castell and towards the Roc dels Moros.  The lloses used for construction in the Upper Conflent came for the most part from the quarries of Evol.

« Under the best conditions, a team of two men could make about one cana of slate per day: it was extracted  using wedges and sledgehammers, then cut up and shaped  using special hammers. The cana is a square measuring two metres by two metres, with the slates being placed edge to edge.” J.Bècat, La vallée d’Evol, revue Conflent n°67, 1974.

The exploitation of the slate quarries declined sharply after the two World Wars. A crafsman slatemaker reopened one of the quarries in 2009.

The  Roc dels Moros

On the other side of the river, the Roc dels Moros is curiously surroundes bymany tiny dry stone walls. According to popular tradition, the « Moors” had built a castle there, although there are no traces of any fortifications.

« It seems that the Muslim presence in the northern Pyrenees in the eighth century and the numerous bloody raids perpetrated later by the Arab invaders have left an indelible mark in the collective memory. The hated Moor, the sworn enemy,  has ended up being converted into a popular image as a fearful force, with herculean strength , a giant capable of great feats of strength and an extraordinary builder.”  Histoires de pierres, légends d’ici, Agence méditerranéenne de l’environnement, Association de développement économique du canton d’Olette, 1998.


In the footsteps of witches and fairies

Olett-Evol  Intangible Heritage

(Refuge of the Molina)

In the footsteps of witches and fairies, bruixas and encantades.

The valley is full of  memories of witches

« Born in 1918, I have always lived in Evol. I can well remember the tears of my little brother at full moon, when the village bruixa flew off to la Molina, on Mount Coronat, to the place called la Cadira de les bruixes (the witches chair)…we couldn’t console him.. and my grandfather was born in 1850, and the old priest said that our house was embruixada (bewitched).”

« The bruixa used to put spells on the animals which made them die, for instance she would stroke a pig or a sheep in a certain way while saying « que és bonic…que és guapo” (isn’t he fine, isn’t he beautiful) the next day the animal would be dead; sometimes the whole herd would swell up and die, the bruixa had been there.

When we were sitting up one evening, we heard somebody say that a farmer’s son had been in the stable, and seeing  a bird perched on one of the cows, he had struck it with a stick and cut its wing. The next day he saw his mother with a broken shoulder. It was she, she was the bruixa who could turn herself into an animal.”

The Gorg Negre conceals fairytales

A legend tells of a hungry shepherd who unleashed a terrible storm when he fished one of the golden trout out of the lake, when a bruixa demanded that he should go and steal the fairies’ golden beater. The whole of this story can be found here: QR Code (see below).

In 1897, Jaume Masso I Torrents wrote a lyrical drama inspired by a legend which a shepherd had told him, not far from the lake. Set to music by Enric Morera, the opera showcases the encantades, the son of the lord of Paracolls and the daughter of the lord of Evol.

The Golden Trout (an extract from « Histoires de plumes et de poils, légends d’ici).

Anton was a shepherd at Evol, long ago.

That year, the canton had been plagued with famine. One fine day, he set of into the mountains intending to steal the golden trout or the white linens (which brought fortune to whoever possessed them) from the encantades, the water nymphs!

At the Gorg Negre , he leaned over to look into the water. A flash of gold dazzled him, then another!

Anton reached in and grabbed a dripping golden fish. What was he going to do with it? Eat it, of course, to draw out all its magical powers. So he went home. He prepared a good fire, and put his frying pan right on top. He pulled the still wriggling fish out of his basket. Instantly she turned into a fairy, and flew up the chimney! Anton wanted to rush after her.

The whole village was assembled in front of his door, barring his passage. At their head was the Viscount of Evol, his great sword in his hand: « Anton, you have provoked the fairies! I’ll lock you up until we decide your fate!”

When Anton was thrown into the dungeon, a terrible storm broke out, devastating everything in its path. For seven hours, seven minutes and seven seconds nobody dared to move. The winds blew, the rain drummed down and the thunder rumbled. Then the anger of the fairies died down. The fate of Anton was then decided.

He would be chained up above the Gorg Negre until the bruixes, the witches, dragged him down to the bottom of the lake. For seven days and seven nights, he bore his torment without complaint. But hunger and thirst got the better of him. He ended up begging for help. At the end of his strength, he murmured, « Forgive me! Help me! I wanted to change my destiny, not die a thousand deaths! I’ll never steal again!”

Golden trouts came near him and spat cool water in his face. But they fled at the thunderous approach of a huge bruixa from Mount Coronat whose eyes spat black lightning. « Are you quite sure you don’t want to steal any more, you miserable little thing?”

« If you let me go, I’ll do whatever you want, Witch” replied Anton reluctantly.

« You’re going to go and find the encantades and bring me back their golden beater” she demanded. Anton was released, and he set off to find the nymphs.

He walked around the lake. Just behind a rock, he came upon the most beautiful sight he could ever imagine. Two singing creatures, their magnificent bodies completely naked, were dipping great white sheets into the water. When they had thoroughly soaped the linen, they beat it with a beater which shone like the sun, and then golden trout took the sheets and drew them gently to the bottom to rinse them in the purest water.

Anton was enthralled. He stepped out before the encadades, determined to confess everything to them.

« We wondered when you were going to turn up; our sister told us about your misfortunes ever since she flew up your chimney. So what have you come to ask of us, little shepherd?”

Anton explained everything:  the trout, the bruixa, the village people.

« You see, little shepherd, when one of us gets near a bruixa, we turn into a fish, like our sister whom you wanted to devour. The golden beater is our protection against the bruixes. There are only two of us. Help us to free our sisters, and you fortune will be made.”

Anton went off with the magic beater, and found the witch. She snatched it from him, laughing. Her laughter turned to bleating, her hair turned into goat’s hair and her hands turned into hooves; the witch had turned into a goat! And the encantades were free!

When Anton returned to find them, they were a multitude, luminous in the dark waters of the lake. The youngest one came up to him:

« You remember me, Anton. I visited your house, your frying pan and your chimney. To thank you for liberating us all, I give you my tunic which will bring you luck and prosperity.”

The encantada  removed her shirt. Anton hid it under his own tunic and returned home.

It is said that his family never lacked for anything after that. It is also said that one of his descendants, recently, went to find the fairies at the Gorg Negre. He had come to return the shirt to its owner, and he put it on her himself!

But that’s another story….